Plus vieux que le domaine fantasque de Monte Cristo, rêve du grand Alexandre Dumas!!
Plus vieux que l’Eglise Saint-Louis, chef d’œuvre néo-classique !
Plus vieux que le Château des Lions, notre actuel Hôtel de ville !
Qui suis-je ?
En 1690, situé sur le chemin du port de Marly, qui reliait le Grand Chemin (actuelle route de Versailles) à la Seine sous Louis XIV, ce bâtiment, plus écurie, maison de concierge, magasins et terrains annexes constituaient la "Grange des Gardes du corps du Roi", propriété de la couronne.
Eglise oblige, après sa construction le chemin sera baptisé du même patron : rue Saint-Louis ; en 1921 Saint-Louis laisse la place à Jean Jaurès. Allons donc retrouver La Grange des Gardes du corps du Roi - du moins ce qui en subsiste - au n° 1 rue jean Jaurès.
En 1704, Sébastien Lepreste de Vauban, Vauban architecte militaire et ingénieur, expérimentant un canon en fer, prototype destiné à remplacer les canons de bronze trop fragiles qui "pétaient comme poteries" procède aux essais sur le territoire des Communes (terrain en bord de Seine servant de prés communs aux troupeaux, maintenant un de nos Lieux –dits). Le canon est entreposé dans la maison des Granges qui prit alors, et le conserva longtemps, le nom de « Maison du canon » : en 1780, Nicolas Hémont est concierge du chantier du canon.
Pendant la Révolution, la Grange des Gardes du Corps sert d’entrepôt, très surveillé en celle période de pénurie, où arrivent par bateaux meules de foin ou de paille, grains et charbon de terre…
En 1818, le bâtiment du canon, en tant qu’ancienne propriété royale, est vendu comme « bien national », il passe aux mains d’un Sieur Lalande, puis de propriétaires successifs.
Autre temps : pendant près de quarante ans, jusqu’en 1971, l’ancienne maison du canon abritera le Bureau de postes-télégraphes et téléphone de la commune. Les anciens gardent le souvenir amusé d’une certaine postière assez …revêche derrière le guichet grillagé et de l’infatigable Thérèse qui apportait, papier en main, à domicile…les télégrammes.
Le tracé de la nouvelle Nationale 13 dans les années 1950 a dévoré en partie l’ancienne propriété de la couronne, les dernières urbanisations en occupent les terrains adjacents.
Aujourd’hui, l’ancienne entrée du bureau de poste (à droite) permet aux gourmets d’accéder à une accueillante salle de restaurant.